Ometepe
L'ile d'Ometepe, qui se situe sur le lac du Nicaragua d'une superficie de près de 10000 kilomètres carrés, est la seule ile au monde pourvue de deux volcans. C'est aussi le lieu le plus visité du Nicaragua célèbre pour ses pétroglyphes.
Après une bonne heure de traversée, nous débarquons alors en début de week-end pour y passer quelques jours.
Ojo de Agua, est une piscine naturelle, dont les eaux soufrées sont puisées du petit volcan Madera.
Nous passons notre première journée dans cet endroit calme et ombragé à nous prélasser aux abords de ce point d'eau relaxant.
La seconde excursion sera bien plus sportive, puisque nous partons en fin de matinée pour l'ascension de ce petit volcan de 1310 mètres d'altitude, afin de regagner la lagune Madera, distante de 4 à 5 heures de marche, équipés de nos sacs à dos, tentes, hamacs et provisions pour passer la nuit la-haut.
Ascension qui se révèlera plutôt difficile selon chacun, car passages par moment très délicats et par l'humidité venant faire son apparition à la moitié du sommet.
Nous gagnons tout de même, tant bien que mal la lagune, après nous être égarés du sentier une petite heure et après avoir escaladé cette face raide du volcan.
Au sommet, c'est un peu la déception, puisque le temps radieux de la journée a laissé place à un épais brouillard et à une atmosphère humide, froide et venteuse.
Nous n'avons pas d'autres choix que de rester bivouaquer ici vue l'heure déjà bien avancée.
Nous déplions donc les sacs à dos, installons nos tentes et hamacs, et nous mettons à l’œuvre pour préparer le feu de camp pour cuisiner notre repas du soir et sécher nos affaires détrempées.
Une belle mission s'annonce alors, puisque le bois humide et les fortes bourrasques de vent ne nous aiderons pas à démarrer ce feu que nous réussissons tout de même à allumer après deux bonnes heures de lutte collective.
Nous nous couchons alors, respectivement dans nos tentes et hamacs pour une nuit qui s'annonce rude.
Et le mot est faible, puisqu'après quelques minutes, Benoit, Vincent, et Matthieu (en hamacs) rejoignent les petites tentes une place d'Yves et Freddy, pour se protéger du vent et de la pluie s'abattant sur la lagune. La nuit sera alors courte et difficile.
A la première lueur du jour, nous sortons tour à tour des tentes, courbaturés et mouillés, pour un petit déjeuner de fortune, toujours sous un temps exécrable.
Nous nous pressons ensuite à remballer toutes nos affaires, pour nous lancer dans la descente, où le soleil réapparait au bout de deux heures. Nous garderons un souvenir, tout de même mémorable, de cette expédition physique autant pour le corps que pour le mental.
Il nous reste alors encore une belle ballade à faire sur cette ile, la cascade de San Ramon.
Encore de la marche et de la grimpette, pour accéder à cette chute d'eau de 40 mètres, impressionnante mais malheureusement quasiment sèche à cette époque de l'année.
Une sympathique ballade, moins éprouvante que la dernière, le temps d'une après midi, sous un soleil radieux.
