Riobamba - Alausi
Départ vers les hauteurs de Riobamba (2750 mètres), point de départ d’une ancienne voie ferrée en direction de la « Nariz del Diablo », une falaise abrupte de près de 800 mètres. Un départ était apparemment possible de Riobamba, malheureusement des travaux en cours nous contraignent à pousser jusqu’à Alausi afin d’emprunter ce chemin de fer mythique.
Sur la route, notre guide touristique nous indique une lagune ressemblant plus ou moins au lac Titicaca au Pérou. Mis à part une embarcation en paille, sur place, c’est un peu une déception, nous faisons face à une lagune recreusée, entourée de grillage et réorganisée comme un parc à touristes. Le maire du village, en pleine réunion avec des architectes et des chefs de chantiers, nous aborde et nous demande notre impression sur son projet de réaménagement. Nous ne lui cachons pas notre désenchantement de voir ce lieu naturel transformé en plateforme touristique et nous reprenons alors sans attendre le chemin vers Alausi, déçus de voir comment l’Homme à dénaturer ce lieu.
La région est particulièrement splendide, nous traversons la montagne et de séduisants paysages jusqu’à ce petit village de 5000 âmes, Alausi, dernière étape du train avant la fameuse « Nariz del Diablo ».
Tôt le lendemain, nous prenons place dans le petit train, sur cette voie ferrée périlleuse et parsemée de points de vue éblouissants. Il y a quelques temps, il était encore possible de voyager sur le toit des wagons, mais suite à de nombreux incidents, nous faisons la route sur de confortables sièges à l’intérieur. La ligne construite au début du XXème siècle, la plus haute au monde, reliait à l’époque Quito à la côte, et était considérée comme une prouesse technologique.
L’apparition des autoroutes et les nombreuses complications dues aux fortes pluies et aux éboulements auront raison d’elle en 2000. A l’heure actuelle, seuls quelques convois pour touristes roulent encore sur une distance réduite.
La balade est plaisante et parfois impressionnante. Le vieux train avance doucement dans la montagne sur des séries de zigzags et d’épingles à cheveux ayant malheureusement coûté la vie à de nombreuses personnes lors de sa construction.
Une halte est prévue dans une gare perdue au milieu de nulle part, afin que notre véhicule fasse demi-tour un peu plus loin. Pour passer le temps, un groupe de danseurs Equatoriens nous offre un agréable spectacle local sur une musique tout autant typique.
La fameuse "Nariz del Diablo" au fond et une autre moins connue , en premier plan...
Retour au village, un repas au marché central, promenade dans la ville, puis nous décidons d’une journée-repos supplémentaire dans cette petite bourgade pittoresque avant de sortir des montagnes et de nous orienter vers Tena, l’entrée dans la jungle amazonienne !!!
