Péninsule de Nicoya
Quelques heures à peine après avoir passé la frontière, nous recevons un message de Lencho, un français rencontré à San Cristobal au Mexique qui comme nous, voyage en bus avec sa femme et son fils. Il nous annonce une soirée «Burning Man», organisée par les «Drop In Caravan», un sound system européen, le soir même à Santa Theresa sur la péninsule de Nicoya.
Lencho et sa petite femme en action
Nous nous engageons alors pour 200 kilomètres et près de six heures de route pour cette fête finalement annulée et reportée au lendemain. Il est quasiment quatre heure du matin quand nous stoppons le bus après une panne d'essence dans une montée très raide et une belle mission pour trouver du diesel.
Malgré et peut être grâce à toute les mésaventures de la soirée, nous gardons le moral et trouvons l’énergie nécessaire pour aller boire un verre histoire d'oublier les malheureux épisodes de la nuit. Nous faisons, à ce moment là, la connaissance d'Hubert, un joyeux chef cuisinier français vivant au Costa Rica depuis plusieurs années. Son dynamisme et sa jacasserie nous amènera jusqu'au lever du soleil où nous découvrons l'endroit divin qui nous accueillera pendant plus de deux semaines.
Hubert et Benoit
Un paradis pour les surfeurs, que nous voyons crapahuter toute la journée le long de cette charmante plage qui comptait il y a cinq ans, une trentaine de restaurants contre 120 actuellement.
C'est également un lieu où la faune et la flore respirent en abondance, nous croisons un grand nombre de singes, d'iguanes de toutes espèces (certains se lèvent sur leurs deux pattes arrières pour marcher sur l'eau!), de sopotes (une sorte de fourmilier grimpeur), d'écureuils, de scorpions, d'oiseaux, de papillons, de bernard-l’hermite et de crabes qui sortent par centaines au coucher et au lever de soleil.
Les jours et les soirées défilent au galop, l'argent aussi puisque le Costa Rica est le pays le plus riche d'Amérique centrale.
Peu de rencontres avec les locaux malheureusement car la population est essentiellement faite de touristes et que les étrangers ont investis en masse.
Nous occupons nos journées entre plage et piscine et nos soirées entre barbecue, fêtes reggae ou electro, ou encore bouquinage dans le bus.
Nous passons aussi du temps avec les «Drop In Caravan», qui eux aussi, voyagent dans un bus qu'ils ont aménagés et fait venir d'Europe, et qui propose musique et spectacle. Une sympathique équipe formée de trois couples, d'une femme, de deux bébés de deux mois, d'un enfant de sept ans, de jumeaux de trois ans et de trois chiens.
Nous restons ici pour la «Semana Santa», l'évènement le plus attendu de l'année avant de nous sauver à Montezuma à une quinzaine de kilomètres de là, un charmant village où de nombreuses cascades viennent s'écouler dans l'océan.
Nous profitons de cette coquette place pour nous balader le long de ses délicieuses plages ou pour nous prélasser aux bords des chutes d'eaux atteignant pour certaines une dizaine de mètres d'où quelques-uns d'entre nous oseront s'y jeter.
Après quelques jours, nous quittons cette splendide péninsule par bateau pour nous rendre à la capitale, San José.
