Tayrona
Ce parc national naturel est le plus fréquenté de Colombie grâce à ses plages légendaires et spectaculaires. Cette bande de forêt vierge se déroule au pied de la Sierra Nevada de Santa Marta, montagne pyramidale qui tombe à pic dans la mer. C’est l’ancien territoire des Indiens tayronas où se mêlent de nombreux sentiers à travers une réserve tropicale isolée du reste du monde.
Après un trajet d’une bonne demi-heure en bus, nous nous retrouvons à l’entrée principale du parc. S’ensuit une marche d’une heure à travers la jungle humide pour arriver à Arrecifes, où nous découvrons rapidement que les prix pratiqués dans le restaurant et le camping sont tout bonnement exagérés. Nous passons donc notre chemin et poursuivons à travers la jungle de plus en plus boueuse pour finalement découvrir un petit camping en bord de plage où les prix se révèlent plus accessibles. Après un succulent barracuda, le poisson du coin, nous installons tentes et hamacs à l’abri d’une palapa, pour profiter du violent orage et des impressionnants éclairs qui illuminent le ciel.
Le lendemain, nous refaisons nos paquetages pour une nouvelle ballade au milieu de la jungle, en direction d’une plage nommée La Piscina et entourée d’une barrière de corail, dont les eaux tranquilles se prêtent idéalement à la baignade.
Nous marchons encore un peu plus loin pour atteindre une nouvelle plage, point de départ d’une randonnée périlleuse, grimpant en pleine forêt vierge et déboulant sur les ruines précolombiennes d’ El Pueblito, , une cité perdue des Tayronas découverte en 1975 par des pilleurs de tombe.
Nous décidons d’attendre le jour suivant pour cette ascension réputée difficile et rejoignons à nouveau notre camping pour une nouvelle nuit orageuse. On nous explique que les aborigènes peuplant cette cité ont été déplacés voilà plusieurs années dans un autre site pour les préserver du tourisme. Le lendemain donc, après une expédition d’environ deux heures dans cette forêt humide, nous atteignons dégoulinants de sueur, l’entrée de cet ancien village indien. Nous sommes un peu déçus en arrivant au sommet où il ne reste que très peu de ruines et de preuves d’une civilisation ancienne. Une grosse averse nous pousse à redescendre rapidement le long d’un sentier secondaire, lui aussi très délicat et glissant pour déboucher sur une nouvelle plage déserte, où nous en profitons pour nous baigner dans la mer agitée dont les vagues violentes nous rejettent régulièrement sur le sable blanc.
Encore une journée de repos, puis nous faisons demi-tour pour retourner à Mamatoco, où notre maison « anciennement » roulante nous attend pour une remise en état que nous avons finalement décidé.
